Quiz : femelles alphas, troupeau au pas

Les suricates subissent sans ​​​​​​​doute le pire des régimes imposés par la femelle dominante © Getty Images/500px
Alice Kriescher Journaliste

Vendredi à 16h40, Arte part au Kenya, en pleine savane, pour y découvrir comment les éléphants, les hyènes ou les mangoustes rayées ont vu les femelles imposer leur domination.

C’est une vaste question : et si les femmes étaient majoritairement au pouvoir, comment agiraient-elles ? Seraient-elles des « hommes » dominants comme les autres ? Ou adopteraient-elles des stratégies différentes pour user de leur influence ? En attendant de le savoir dans le monde des humains (a priori, on a le temps), testez vos connaissances sur le matriarcat dans le monde animal.

1. Chez les poissons-clowns, c’est la femelle la plus grande et la plus combative qui règne. Que se passe-t-il quand elle meurt ?

a. L’une de ses filles prend le pouvoir.
b. C’est le mâle dominant qui récupère la place de leader.
c. Le groupe se sépare, à la recherche d’une autre cheffe.

2. Chez les hyènes, les femelles dominent car…

a. Elles sont dotées d’un meilleur sens de la médiation en cas de conflit.
b. Elles ont un esprit plus stratège lorsqu’il s’agit de s’organiser pour affronter un autre clan.
c. Elles sont tout simplement plus grandes et plus fortes que les mâles.

3. Quelle est la seule espèce de grands singes à être régie par un matriarcat ?

a. Les chimpanzés.
b. Les gorilles.
c. Les bonobos.

4. Pour asseoir son extrême domination,la femelle suricate cheffe de clan n’hésite pas à…

a. Éliminer les petits de ses rivales.
b. Priver les mâles de nourriture.
c. Contraindre une autre femelle enceinte à l’exil.

5. Quel est le point commun entre les fourmis,les abeilles et les rats-taupes nus ?

a. L’eusocialité.
b. Le grégarisme.
c. La subsocialité.

6. Chez les pachydermes, la femelle dominante est également…

a. La plus âgée.
b. La plus lourde.
c. Celle dotée de la plus longue trompe.

7. C’est bien connu, les mantes religieuses, ainsique certaines espèces d’araignées, mangent leur partenaire après l’accouplement. Mais, pour quelle raison ?

a. Pour avoir la garde exclusive de leur progéniture.
b. Pour pouvoir s’accoupler directement avec un autre mâle, sans un ex jaloux sur le dos.
c. Pour subvenir à ses besoins énergétiques en vue de la grossesse à venir.

Réponses

1.b. Chez les poissons-clowns, la hiérarchie sociale est très codifiée. Tout en haut se trouve donc une femelle dominante, son second est le mâle le plus fort. Le reste du groupe est composé d’autres mâles, dits immatures. L’unique but de ces derniers ? Satisfaire la femelle en nourriture, abri et s’employer à résoudre les problèmes qu’elle peut rencontrer (bonjour la charge mentale). Lorsque cette dernière s’éteint, c’est effectivement son second, soit le mâle dominant du groupe, qui prend la tête des opérations. Mais, attention, pour accéder au sommet de l’anémone de mer, ce dernier doit d’abord… se transformer en femelle grâce à l’hermaphrodisme dont cette espèce est capable.
2. a., b. et c. Eh oui, chez les hyènes, si la domination passe par une évidence physique, la disposition morphologique des femelles est loin d’être leur seul atout. Elles sont plus à même de régler des conflits, de décider d’un bon lieu de vie et de protéger le clan. Si les mâles sont généralement responsables de la chasse, ils ont l’obligation de laisser les femelles manger avant eux. Et chez les hyènes, il ne peut y avoir de rapport sexuel sans le consentement de la femelle.
3.c. Si les tribus de grands singes sont généralement dirigées par un mâle, nos plus proches parents, les bonobos, ont opté pour la solution inverse. Ici, les femelles ne sont pas plus fortes, physiquement, que les mâles, mais, grâce à une solidarité féminine sans faille, elles régissent, en groupe, l’organisation sociale.
4.a., b. et c. La domination imposée par les femelles suricates est sans aucun doute l’une des plus tyranniques du monde animal. Si une autre femelle du clan a le malheur d’être enceinte, la reine n’hésite pas à la chasser, voire à tuer sa progéniture pour que seule la lignée royale soit au centre des attentions. Quant aux mâles, s’ils adoptent une attitude qui n’est pas au goût de la matriarche, elle peut leur enlever leur nourriture, les mordre ou les gifler fréquemment. Un comportement qui serait, en partie, dû à un taux de testostérone deux fois plus élevé que celui des mâles.
5.a. Ces trois espèces vivent selon une organisation eusociale, soit un système dans lequel seuls quelques individus ont la charge de la reproduction. Le rat-taupe nu est, avec ses cousins le rat-taupe de Damara et le rat-taupe hottentot, le seul mammifère à avoir un comportement eusocial. Au sein d’une colonie, qui compte généralement 60 à 80 congénères, se trouve une seule femelle, la reine, qui assure la reproduction.
6.a. L’organisation matriarcale des éléphants est l’une des plus connues et étudiées du monde animal. Outre la cheffe, le reste du clan est composé des filles de cette dernière et d’éléphanteaux mâles, qui devront cependant quitter le groupe vers l’âge de 10 ans pour trouver une autre horde de jeunes.
7.c. Ce comportement n’est pas systématique et, souvent, ces messieurs tentent d’y échapper grâce à diverses stratégies. Un exemple ? Le mâle de la pisaure, une araignée courante dans nos contrées, offre un cadeau à sa dame, une proie emballée dans de la soie, pour l‘attirer, mais aussi pour détourner son attention et pouvoir prendre ses pattes à son cou. Quel cabot !

Cet article est paru dans le Télépro du 8/5/2025

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

OSZAR »